Lors de l’installation de borne de recharge en copropriété, on a le choix entre deux solutions : faire installer une borne individuelle ou mettre en place une infrastructure de recharge collective. Le choix dépendra des besoins des résidents, des caractéristiques du parking et du point de livraison électrique.
Borne de recharge individuelle ou infrastructure collective ?
Si un conducteur de véhicule électrique habite dans une copropriété et qu’il souhaite bénéficier d’une solution de recharge résidentielle, il existe deux manières de procéder. D’une part, il peut faire valoir son droit à la prise et demander l’installation d’une borne de recharge individuelle au niveau de sa place de parking. L’installation sera à ses frais et la borne raccordée à son propre tableau électrique, celui de son appartement. D’autre part, le résident peut partager une borne dans sa copropriété en sensibilisant le syndic pour mettre en place une infrastructure collective. Les démarches seront plus longues, mais le coût sera réparti entre plusieurs copropriétaires.
D’une manière générale, si l’immeuble dispose de moins de 10 places de parking, la solution individuelle est privilégiée par les syndics de copropriété. En revanche, avec plus de 10 places de stationnement, la solution collective peut être envisagée. L’installation électrique des parties communes devra alors être renforcée pour fournir une énergie suffisante pour alimenter les bornes.
En quoi consiste le droit à la prise ?
En vertu du décret du 1er janvier 2021 relatif au droit à la prise, l’installation d’une borne de recharge dans une copropriété est un droit pour tous, que l’on soit copropriétaire ou locataire. Tout résident est en mesure de demander la mise en place d’une borne de recharge au niveau de sa place de parking, qu’elle soit couverte ou extérieure. Cependant, il devra supporter les frais d’installation. Comme il s’agit d’un droit conféré à tous les résidents, le syndic de copropriété ne peut s’opposer à son exercice que pour des motifs légitimes qu’il défendra devant le tribunal.
Pour mettre en œuvre le droit à la prise, le résident devra faire sa demande auprès du syndic. Cette demande sera accompagnée d’une description détaillée des travaux et d’un devis réalisé par un installateur agréé. Le syndic dispose de 3 mois pour se prononcer. Si la requête est acceptée, le résident peut entamer les démarches avec l’installateur IRVE et réaliser les travaux. Le projet sera également notifié à l’assemblée générale, mais il s’agit d’une procédure purement informative. En aucun cas, elle ne donne lieu à un vote.
Infrastructure collective : une solution à privilégier
Grâce au droit à la prise, chaque résident peut bénéficier d’une borne de recharge individuelle qui ne sera accessible que par lui. Comme la borne est raccordée à son tableau électrique, sa recharge lui est directement facturée. Néanmoins, l’infrastructure collective est préconisée par de nombreux acteurs, car elle offre de nombreux avantages. Tout d’abord, le coût des travaux est partagé entre différents copropriétaires. Le résident ne sera pas obligé d’investir une somme d’argent importante pour bénéficier d’une solution de recharge domestique. De plus, l’infrastructure collective a droit à la prime ADVENIR avec un plafond plus élevé que celle de la borne individuelle. En mettant plusieurs bornes de recharge à disposition, le syndic répond aux besoins d’un plus grand nombre de résidents et peut anticiper les besoins futurs des utilisateurs. Bien que la démarche soit plus longue, l’infrastructure de recharge collective évite les lourdeurs administratives relatives aux initiatives individuelles.
Comment mettre en place une infrastructure de recharge collective en copropriété ?
Pour bien préparer l’installation d’une solution de recharge collective en copropriété, il faut faire le point sur les besoins des utilisateurs et sur les spécificités techniques de l’immeuble. Les éléments comme la date de construction de la résidence, l’existence d’un pré-équipement, la capacité du parking et l’attribution des places sont aussi importants que le nombre de copropriétaires utilisant des véhicules électriques ou la puissance d’abonnement du compteur des espaces communs. Recueillir ces informations permettra de lancer une demande de devis et de recevoir les installateurs sur le site pour une visite technique. Une fois les visites réalisées, les professionnels émettront leur devis afin de laisser le choix aux décideurs. Le professionnel retenu pour réaliser les travaux doit être qualifié IRVE pour garantir la conformité des équipements aux normes. C’est aussi la seule manière d’obtenir les subventions gouvernementales.